Gabon : Zacharie Myboto quitte la scène politique

*** Local Caption *** Zacharie Myboto et les siens seront en fête du côté du siège de l'UN.

Le président sortant de l’Union Nationale (UN) a récemment décidé de mettre un terme à sa carrière politique après plus de 40 ans aux affaires publiques. 

C’est une icône de la politique gabonaise qui se retire du monde des affaires publiques. L’annonce a récemment été faite par l’hebdomadaire Jeune Afrique puis et confirmée par une source proche de l’opposant. À 82 ans, l’ancien homme fort du parti au pouvoir entre 1972 et 2005, devenu opposant en mai 2005, a décidé de ne plus briguer un troisième mandat à la tête de l’Union nationale ; parti de l’opposition qu’il dirige depuis sa création en 2011. Un mandat qui a d’ailleurs pris fin en mars dernier. « Le président Myboto ne briguera pas un 3ᵉ mandat », a précisé la source.

Par ailleurs, le parti s’active en interne pour organiser un congrès électif et lui trouver un successeur une fois la situation le permettra. « Nous attendons la fin de l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes pour organiser le prochain congrès électif », a confié cadre de l’Union nationale. 

Rappelons que Myboto a dirigé le Parti Démocratique Gabonais (PDG) de 1972 à 1990 en qualité de Secrétaire administratif de ce parti. Il a consécutivement fait partie de l’équipe gouvernementale entre 1978 à 2001. Sans doute pour des ambitions très élevés, ce dernier va quitter le gouvernement en 2001 et le PDG en mai 2005 puis fonder l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDG) dans le but de combattre le système dans lequel il a été un acteur majeur.

Candidat malheureux à l’élection présidentielle face Omar Bongo Ondimba en 2005, Zacharie Myboto tente une seconde fois et est tenu en échec en 2009 contre Ali Bongo. Des échecs qui ne vont pas freiner l’homme. Il va rassembler plusieurs opposants au régime au sein de l’Union nationale dont le feu André Mba Obame.

Dans le but de vaincre Ali Bongo Ondimba en 2016, candidat à sa propre succession. Ce dernier va proposer aux candidats à la présidentielle de 2016 de former une coalition. Coalition dans laquelle Jean Ping est désigné candidat unique de l’opposition. C’est donc une histoire de la page politique gabonaise qui se tourne avec ce départ. Un départ qui a, sans doute, débuté en 2018 lorsque le leader de l’Union Nation a cédé son siège de député de Mounana à un de ses poulains.

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