Au mois de juin 2020, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a ordonné la réalisation d’un audit de la dette intérieure du Gabon. Les résultats de cet audit sont inquiétants pour les finances gabonaises.
Lors d’une interview accordée à l’Agence Ecofin, Noureddin Bongo Valentin, le coordonnateur général des affaires présidentielles a affirmé que « sur 1030 milliards de FCFA de dette intérieure audités, 623 milliards se sont révélés fictifs ». Ces fonds fictifs auraient pu servir pour des investissements ou d’autres dépenses sociales.
Pour éviter de pareilles situations les fois à venir, une nouvelle politique a été mise en place pour garantir un bon usage des fonds publics. Ainsi les procédures en termes de marché public ont été durcies pour plus de transparence.
Au Gabon, l’ensemble de la dette intérieure et extérieure s’élève à 70% du PIB. Le remboursement de la dette s’évalue à 45% des ressources propres annuelles ce qui représente beaucoup d’argent pour le pays.
« Pour rétablir la situation, nous devons d’abord corriger le déséquilibre de nos finances publiques. Le cycle d’endettement est alimenté principalement par le fait que nos dépenses courantes sont supérieures à nos dépenses propres », a expliqué le coordonnateur général des affaires présidentielles. Il ajoute pour finir que « le meilleur moyen de réduire la dette est d’avoir une croissance solide qui génère plus de rentrées fiscales ».