Le Gabon et le Costa Rica appellent à un nouvel accord international pour prévenir et combattre la criminalité liée aux espèces sauvages. C’est à travers une déclaration commune publiée aujourd’hui que la nouvelle a été annoncée.
« Les crimes contre les espèces sauvages constituent une menace pour la santé humaine et animale. Ils entraînent l’extinction de nombreuses espèces, dégradent des écosystèmes entiers et leur capacité à séquestrer le carbone. Aussi, ils privent les gouvernements de revenus, exacerbent la corruption, l’insécurité et la pauvreté », a déclaré le président gabonais Ali Bongo. Pour sa part, le président costaricain met l’accent sur la menace des espèces sauvage et leur rapport avec les crises sanitaires. « On nous signale qu’il existe des centaines de milliers de nouveaux virus qui pourraient passer de la faune sauvage à l’homme. Nous luttons contre le changement climatique et sommes alertés de la menace d’extinction d’un million d’espèces. Le trafic illicite d’espèces sauvages exacerbe toutes ces crises mondiales interdépendantes », a affirmé Carlos Alvarado Quesada.
Aujourd’hui, la banque mondiale estime l’impact des crimes sur les écosystèmes entre 1 à 2 trillions de dollars par an. les gouvernements, eux, perdent chaque année 7 à 12 milliards de dollars de recettes fiscales. Ces pertes s’expliquent par l’exploitation illégale des forêts, de la pêche et du commerce des espèces sauvages.
Entre 1999 et 2019 prêts de 6 000 espèces ont été saisis et plusieurs trafiquants présumés ont été identifiés. « Il est temps de traiter les crimes contre la faune sauvage comme les crimes graves et hautement destructeurs qu’ils constituent », précise la déclaration des deux nations.