Thomas Maganga Projinitho a été condamné à 20 ans de prison, dont 5 avec sursis, par la Cour criminelle spécialisée. Il est accusé de traite d’êtres humains, viol sur mineur de moins de 15 ans, inceste et incitation à l’avortement.
Les faits se sont déroulés depuis novembre 2018. Monsieur Thomas Maganga Projinitho a été dénoncé par une jeune fille béninoise, Charlotte Esther Medra, âgée de 14 ans. L’accusé a fait venir la jeune fille du Bénin « afin de poursuivre ses études ». Mais dès son arrivée, la jeune Béninoise a subi des abus sexuels et des travaux forcés. Elle a donc contacté la police judiciaire pour dénoncer son bourreau. Elle en a profité pour dénoncer les abus sexuels subis par Olive Mengue m‘Otho, fille de Magnaga Projinitho, de la part de son père.
La jeune fille aurait confié à sa mère les abus sexuels qu’elle a subis de la part de son père. Elle a avoué qu’elle était tombée enceinte de son père et que celui-ci lui avait fait avorter. L’épouse de Projinitho, Josiane Aboungono Otho, sera poursuivie pour ne pas avoir dénoncé tous ces crimes. Mais elle soutient qu’elle a été mise devant le fait accompli par son mari.
Thomas Maganga Projinitho a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés. Le Ministère public a condamné ces infractions conformément aux dispositions du code de procédure pénale. L’article 225 alinéa 1 du code de procédure pénale prévoit 15 ans de réclusion criminelle en cas de traite des êtres humains, lorsqu’un mineur est impliqué. Les articles 256 et 259, imposent une peine criminelle pour l’acte de viol d’un mineur de moins de 15 ans. Le procureur général a requis des peines de 20 ans de réclusion criminelle suivant la gravité des crimes d’inceste et d’incitation à l’avortement.