Le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Port-Gentil a mis en examen la compagnie pétrolière française Perenco. Elle avait déjà été assignée en justice, le 15 janvier dernier, accusée de pollution et dégradation des rivières, lagunes et mer par les hydrocarbures. Elle a aussi été poursuivie pour pollution et dégradation des mangroves, des écosystèmes maritimes et terrestres. La plainte a été déposée par le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG).
Selon Georges Mpaga, président du ROLBG, cette mise en examen de Perenco montre que la justice gabonaise reconnaît le combat légitime de la société civile et des communautés dans la lutte contre les crimes environnementaux. Les auteurs de la plainte ont expliqué que cette multinationale mène des activités extractives dans le département d’Etimboué. Ces activités entraînent des dégâts et des dommages environnementaux d’une ampleur sans précédent. Ils ont indiqué avoir fourni des arguments documentés et étayés par des preuves irréfutables. Après la plainte de la société civile, le ministère de l’Environnement a dépêché sur le terrain des experts pour mener des enquêtes. La compagnie pétrolière Perenco a été contrainte de dépolluer les zones touchées.
Il faut noter que Perenco n’a fait aucune annonce sur ce dossier. Lors de l’audience au tribunal de Port-Gentil, l’entreprise a été représentée par son directeur général adjoint. Il était assisté de deux de ses collaborateurs.