En mars, le gouvernement gabonais a approuvé la modification et la suppression de certaines dispositions du code pénal. L’objectif des autorités du pays était de promouvoir les droits des femmes. Ce projet de loi a été validé par la Cour constitutionnelle.
Selon le ministre de la Justice, cette réforme validée par la Cour constitutionnelle « est une réponse à un problème de santé publique majeur ». Le projet de modification du code pénal ainsi approuvé permet une ouverture au droit à l’avortement. Désormais, l’état de détresse de la femme ne devra plus être qualifié de grave. L’exigence de l’avis d’un médecin pour établir l’état de détresse de la femme sera désormais supprimée. La loi soutient que seule la femme peut apprécier la réalité de son état de détresse au moment de la demande.
Toutefois, selon le ministre de la Justice, l’avortement reste un délit punissable. L’avortement n’est autorisé que dans certains cas, a-t-elle ajouté. En effet, l’avortement ne sera autorisé qu’en cas de malformation du fœtus, au risque de la vie de la mère. En outre, la femme ne pourra recourir à l’avortement que si la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste. Avec la nouvelle loi, le délai légal de recours à l’avortement passe de dix à douze semaines.