Après avoir été condamné à 5 ans de prison, l’ancien directeur de cabinet de la présidence de la République gabonaise risque un nouveau procès. Dans un article publié hier, le magazine Jeune Afrique parle d’un nouveau « dossier BLA » qui contient d’autres accusations. Dans ce document, Brice Laccruche Alihanga est accusé d’avoir détourné des centaines de milliards de FCFA. Selon Jeune Afrique, le nouveau dossier dévoile les montages immobiliers très lucratifs mis en place par BLA.
Dans ce dossier, Brice Laccruche risque jusqu’à 30 ans de prison. Le document révèle la création de sociétés écrans, qui ont permis à l’accusé de devenir propriétaire d’un patrimoine immobilier de plusieurs dizaines de millions d’euros. Il s’agit notamment de SCI Cynthia, SCI Etoile Jaune et SCI Etoile Bleu. Le gérant de cet établissement, Gervais Koulayo, ferait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
« Ces sociétés civiles immobilières ont fait l’acquisition, en quelques mois, de plusieurs immeubles, dont deux d’une valeur de 4 milliards de F CFA », rapporte Jeune Afrique. Ces établissements abritent les services de l’Unicef et du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) au Gabon. Elles abritent également un centre commercial d’une valeur de 11 milliards de FCFA situé dans la zone d’Oloumi. Les sociétés ont acquis un immeuble de six étages, d’une valeur de 85 milliards de FCFA, au centre de la capitale.
Le dossier mentionne aussi l’émission d’un mandat d’arrêt international contre un ressortissant libanais, Hadi Jaber. Celui-ci aurait construit de nombreuses propriétés dans le village du père adoptif de Brice Laccruche Alihanga et à Libreville. La valeur de ces propriétés est estimée à plus de 10 milliards de FCFA. Il aurait quitté le pays.