Pour le financement des politiques de la préservation et de protection des Forêts, un fonds doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros sera créé. C’est l’une des décisions issues du One Forest Summit, clôturé, hier à Libreville. L’idée a été approuvée par les participants à la rencontre internationale.
Le fonds sera mis à disposition des pays exemplaires en matière de la conservation des forêts, la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité. Il verra le jour dans le cadre du « plan de Libreville », le document adopté au sommet. Le programme vise à stopper la déforestation comme solution efficace dans la lutte contre le changement climatique.
D’après le président français Emmanuel Macron, il prévoit le mécanisme de financement des mesures adoptées. Des 100 millions d’euros annoncés, 20 millions d’euros seront mobilisés grâce à la contribution de la Fondation Walton. Le reste sera levé par Conservation international (30 millions d’euros) et la France (50 millions d’euros). De plus, informe le locataire de l’Élysée, les pays devant bénéficier du fonds doivent remplir certaines conditions. Principalement, ils doivent avoir des « certificats biodiversité ». Ces certificats pourront être échangés avec des États souverains ou avec le secteur privé. Ce sera « au titre de contribution à la protection de la nature ».
Pour Emmanuel Macron, le plan de Libreville présente d’autres avantages. Il constitue une alternative au « modèle défaillant » du marché carbone. Sur un tout autre plan, ce plan a impliqué toutes les parties nécessaires. Parmi celles-ci, les chercheurs qui ont mis en place le projet One Forest Vision. Grâce à ce programme, la valeur des trois grands bassins forestiers du monde (la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est) sera mieux connue. Cela passera par leur cartographie qui sera bientôt réalisée.
Par ailleurs, les chefs d’entreprises, réunis au sein du One Forest Business Forum, ont lancé une autre initiative. Leur objectif est de créer dix millions d’emplois grâce aux activités liées à la gestion durable des forêts d’ici à 2030. Le plan de Libreville, faut-il savoir, prend en compte l’intérêt des populations locales vivant autour des forêts.
Content des résultats enregistrés par le plan de Libreville, le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba a toutefois a émis sa réserve. Il ne voudrait pas que le One Forest Summit soit un sommet de plus avant la COP 28, prévue à Dubaï. En vue d’éviter ce scénario, Emmanuel Macron a suggéré que le sommet devienne une rencontre annuelle. Les engagements pris et les résultats obtenus seront ainsi évalués pour plus d’efficacités.