Des individus, dont deux hommes et deux femmes ont été écroués à la prison de Mouila. Les femmes ont monté de toutes pièces le kidnapping de leurs enfants, à Fougamou, le chef-lieu du département de Tsamba-Magotsi.
Les deux autres complices ont alimenté la rumeur à l’origine de la descente des populations dans la rue. Une source proche du dossier informe que les faits se sont produits dans la nuit du 21 et dans la journée du 22 février dernier. Aux environs de 20 heures, la brigade de gendarmerie de Fougamou a reçu la visite d’une jeune lycéenne. Celle-ci, étant l’une des complices, a prétendu avoir été agressée physiquement et dépossédée de son téléphone par un individu. Cet individu aurait, selon ses dires, kidnappé son enfant par la même occasion.
Questionnée par les gendarmes, elle a changé de version. Elle a révélé avoir menti. « J’ai inventé cette histoire, car je suis enceinte d’un Camerounais qui a quitté le Gabon. J’ai voulu attirer l’attention des gendarmes sur cet acte que je regrette ». Le lendemain, Adélaïde Manguila débarque à la gendarmerie, pour déclarer la disparition de l’enfant de son époux, âgée de 7 ans. Le mauvais traitement infligé à la gamine aurait contraint cette dernière à se cacher dans les latrines, d’après des sources.
Cette deuxième situation est venue amplifier un climat assez tendu dans la localité. Profitant de la situation, les deux hommes arrêtés et plusieurs badauds ont pris la ville d’assaut. Ils ont tout saccagé sur leur passage avec des apprenants du primaire et du secondaire. Plusieurs personnes ont été arrêtées. Les quatre accusés sont poursuivis par le parquet de Mouila pour présomption de troubles à l’ordre public et destruction des biens d’autrui.
