Dans le cadre de la 2e phase du Programme accéléré d’accession à la propriété (PAAP), mis en place conformément aux recommandations de la task-force « réforme foncière », le Gabon prévoit la construction de 100 nouveaux logements et la création de 200 parcelles.
La première phase de ce projet, réalisée par la Société nationale immobilière (SNI), s’est achevée fin mai après dix mois de travaux, dépassant le délai initial de cinq mois. Elle a permis la livraison de 102 logements. Dans le cadre de la phase 2 du PAAP, le Gabon prévoit donc la construction de 100 nouveaux logements et la création de 200 parcelles supplémentaires.
Le directeur général de la SNI, Herman Kamonomon, a souligné que ce projet s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) et sera mis en œuvre sur un site bénéficiant de toutes les commodités nécessaires, telles que l’eau, l’électricité et la voirie. Le coût du mètre carré a été fixé à partir de 8 500 FCFA, ce qui est très abordable compte tenu des aménagements prévus sur le site.
Cette initiative vise à offrir des solutions durables à la crise de l’accès à un logement décent dans le pays. En encourageant l’accession à la propriété et en facilitant la construction de maisons personnalisées, le gouvernement espère améliorer les conditions de vie des Gabonais et combler le déficit en logements. Le succès de ce projet contribuerait également à stimuler le secteur immobilier gabonais et favoriserait le développement économique du pays dans son ensemble.
Selon un rapport de la Banque mondiale publié en avril 2020, malgré les multiples initiatives prises par l’État gabonais dans le secteur du logement, plus de 50 % des foyers gabonais n’ont pas accès à un logement décent. Ce rapport estime le déficit en logements au Gabon à 150 000 unités, nécessitant un investissement de 3 3001 milliards FCFA (environ 5,6 milliards de dollars). Chaque année, la demande en logements augmente de 6 000 à 7 000 unités, exerçant ainsi une pression supplémentaire sur le marché immobilier.
La Banque mondiale identifie le manque d’accès à des terrains titrés et à des parcelles abordables comme un obstacle majeur à l’investissement dans le secteur immobilier gabonais. En 2015, environ 80 % de la population gabonaise vivait dans des conditions difficiles, tandis qu’aujourd’hui, moins de 20 % des ménages ont la possibilité d’accéder à un logement sur le marché immobilier formel du pays.