L’Unesco et la commission nationale gabonaise pour l’Unesco ont lancé un projet novateur visant à promouvoir l’éducation à la santé sexuelle et à la reproduction dans les écoles primaires du Gabon. Ce partenariat vise à fournir aux élèves les connaissances et les compétences nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant leur santé sexuelle et reproductive.
Le Bureau Libreville de l’Unesco et la commission nationale gabonaise pour l’Unesco ont signé un contrat de service le 5 juin à Libreville, marquant le début d’un projet ambitieux dans le domaine de l’éducation. Ce partenariat a pour objectif de mettre en place et de promouvoir l’éducation à la santé sexuelle et à la reproduction dans les écoles primaires, en ciblant six provinces du Gabon.
Dans les semaines à venir, cent quatre-vingts personnels d’encadrement, comprenant des inspecteurs et des conseillers pédagogiques des circonscriptions scolaires des provinces de l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo, le Haut-Ogooué, le Moyen-Ogooué, la Nyanga et la Ngounié, participeront à des ateliers d’implémentation du projet. Ces ateliers visent à renforcer l’éducation à la santé sexuelle et à la reproduction dans les programmes d’enseignement du pré-primaire et du primaire.
L’initiative a été officiellement lancée lors de la signature du contrat entre le Bureau Libreville de l’Unesco et la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco, et a été saluée par Éric Voli Bi, le Représentant du Bureau Unesco pour le Gabon et la CEEAC, lors de la cérémonie. Grâce à ce partenariat avec l’inspection générale de service de l’Éducation nationale, l’objectif est de généraliser l’enseignement de l’éducation complète à la sexualité au niveau primaire et pré-primaire.
L’atelier de mise en œuvre du projet comprendra sept modules couvrant des sujets tels que la santé sexuelle et reproductive, les problèmes liés à ces domaines (y compris les IST, le VIH-Sida), le développement sexuel individuel, la lutte contre les violences basées sur le genre, la prévention des grossesses précoces et non désirées, ainsi que la Covid-19. Seraphine Memine Me Zue, administratrice du programme Éducation, a souligné que la formation des personnels d’encadrement dans les six provinces restantes garantirait la formation de tous les enseignants des 24 circonscriptions scolaires du Gabon.
Des études révèlent que la plupart des adolescents ne possèdent pas les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant leur santé sexuelle et reproductive, les rendant ainsi vulnérables aux rapports sexuels forcés, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées. C’est pourquoi l’éducation à la santé sexuelle et à la reproduction est essentielle pour permettre aux jeunes de prendre des décisions responsables dans ces domaines.
Nadine Mve Ellah, secrétaire adjointe de la commission nationale gabonaise pour l’Unesco, a souligné que cet enseignement serait étendu à toutes les régions du Gabon afin que tous les élèves, en particulier les jeunes filles, puissent en bénéficier. L’éducation complète à la sexualité fournit aux jeunes les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant leur sexualité, leur bien-être et leur santé, ainsi que pour défendre leurs droits dans ces domaines. Elle leur permet d’exercer une pleine autonomie corporelle en faisant des choix informés et éclairés.
En mettant en œuvre ce projet d’éducation à la santé sexuelle et à la reproduction dans les écoles primaires, le Gabon vise à préparer les jeunes générations à relever les défis liés à leur santé sexuelle et reproductive. Cette initiative contribuera à former des citoyens responsables, conscients de leurs droits et capables de prendre des décisions éclairées pour leur propre bien-être.