La campagne électorale en vue des élections générales du 26 août a suscité diverses activités politiques dans le pays, telles que des rassemblements publics, des campagnes de porte-à-porte, des rencontres et des discussions politiques orchestrées par les candidats afin de mobiliser le soutien des électeurs.
La compétition présidentielle, où 14 candidats sont en lice après les retraits de Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Raymond Ndong Sima et Mike Jocktane – tous affiliés à la Plate-forme « Alternance 2023 » – en faveur d’Albert Ondo Ossa, candidat indépendant, est au cœur de cette période électorale. Les jours à venir sont cruciaux pour les prétendants à la présidence, parmi lesquels figure Ali Bongo Ondimba, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), qui brigue un nouveau mandat.
La campagne électorale a débuté de manière relativement mesurée, marquée par la présentation des programmes des candidats malgré quelques incidents isolés et des actes de violence limités. Toutefois, des discours provocateurs et des dérapages en ligne ont soulevé des préoccupations quant au maintien d’un environnement électoral paisible. Ce souhait est partagé à la fois par la population nationale et la communauté internationale, dans le but d’éviter une répétition des troubles post-électoraux survenus en 2016.
L’attention s’est tournée vers un enregistrement audio de 22 minutes datant de la veille de la désignation du candidat de la Plate-forme « Alternance 2023 ». Lors de cet enregistrement, Alexandre Barro Chambrier et Albert Ondo Ossa ont été identifiés comme les participants d’une discussion. Les échanges portent sur la possibilité d’une confrontation après le scrutin, laissant entendre une crise post-électorale et la nécessité d’obtenir un soutien extérieur. Au cours de cet enregistrement, Barro Chambrier a évoqué la mise en place d’une stratégie et la potentialité de conclure des alliances avec des pays voisins tels que le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Congo, en cas de besoin.
Ces déclarations enregistrées ont suscité des interrogations quant à la perspective de troubles post-électoraux et à une éventuelle intervention extérieure. La mention préalable de la possibilité de pertes humaines dans la discussion a amplifié les inquiétudes sur les intentions des participants. Les précédentes violences post-électorales en 2009 et 2016 continuent de peser sur les esprits.
Les propos enregistrés ont également ravivé les allégations persistantes selon lesquelles certains chefs d’État africains pourraient soutenir des opposants au Gabon. Malgré les démentis des accusés, ces allégations continuent de susciter des débats sur une possible ingérence étrangère dans les affaires nationales. L’affaire impliquant Guy Naouba Ndama, liée à des transactions financières et ayant des implications judiciaires, demeure un élément en mémoire pour de nombreux Gabonais en raison de son impact sur la scène politique.